Association de danse et musique bretonne
Hengoun Senteve
Histoire
En 2012 le fest-noz a été inscrit par l'UNESCO
au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.

Voir la vidéo qui montre l'état d'esprit de nos rassemblements et des extraits de films très anciens, sur les danses bretonnes.  
La danse, une histoire de pays 
 
En Bretagne, tout se classe par paroisse, par pays, par région. Et la danse n'échappe pas à la règle ! 
 
Les principales régions composant la Bretagne sont le Pays Nantais, le Vannetais, la Cornouaille, le Léon, le Trégor et la région de Rennes. 
 
Chaque région se divise elle-même : basse et haute Cornouaille, bas et haut Leon, Tregor et Goello, bas et haut Vannetais, Pays Nantais, Pays de Retz... 
 
La danse répond à ces classifications qui remontent à la nuit des temps. 
 
Les danses se pratiquent sur une musique jouée par des instruments traditionnels (bombarde, biniou, accordéon diatonique, vielle, violon, cornemuse) avec ou sans chanteur ou sur un chant sans instrument comme dans le chant à répondre (kan ha diskan). 
 
En majorité, les danses représentent un moment de la vie des bretons comme la danse des cuisinières au moment des mariages, la gavotte d’honneur pour honorer les nouveaux mariés, la sabotée (danse du pays Rennais). 
 
Les fest-noz et fest-deiz sont l’occasion de danser et de partager sa passion et son intérêt pour la danse bretonne. 
 
La gavotte, l’An dro, le Laridé, le Plinn, le rond de Saint-Vincent sont des exemples de danses. La plupart des danses ont des variantes en fonction des différents pays (gavotte des montagnes, gavotte de l’Aven…). 
  
 
Les pays bretons 
 
La Bretagne compte 9 pays historiques : 
 
Cornouaille 
Léon 
Trégor 
Pays de Saint-Brieuc 
Pays de Saint-Malo 
Pays Dolois 
Pays Rennais 
Vannetais 
Pays Nantais 
 
Ces pays historiques de Bretagne correspondent aux évêchés. 
Base du découpage initial de la Bretagne, ces pays ont été créés à partir des cités romaines telles les Namnètes (peuple de la région de Nantes qui commerçait sur l'estuaire de la Loire) , les Vénètes (peuple qui résidait dans le Morbihan actuel et qui donna son nom à la ville de Vannes), ou soit sur l'emplacement des cités Osismes (les Osismes vivaient sur un territoire correspondant à l'actuel Finistère et une partie (ouest) des Côtes-d'Armor [Cornouaille - Léon - Trégor]), et des cités Coriosolites (les Coriosolites résidaient entre l'actuel département des Côtes-d'Armor et celui de l'Ille-et-Vilaine [Pays de Saint-Brieuc, de Dole et de Saint-Malo]). 
 
Ces 9 pays historiques sont également divisés en pays traditionnels. Ils n'ont pas de limites définies et sont de tailles très différentes, regroupant des communes ou des paroisses. 
Il s'agit souvent de terroirs culturels liés à la danse, à la musique, aux costumes, à forte identité locale. Ils n'ont aujourd'hui aucune existence légale mais sont encore vivants dans l'esprit des populations locales. 
La Bretagne compte plus de 50 pays traditionnels qui n'ont plus de réalité administrative même s' ils conservent une réalité culturelle importante. 


Les fest-noz et fest-deiz 
  
Ce qui frappe, la première fois que l'on se rend à un fest-noz, c'est tout d'abord le mélange des générations. C'est ensuite son caractère gai et vivant. On danse en chaîne, ouverte ou fermée, soudés les uns aux autres pour que l'énergie de chacun se transmette à son voisin. En principe les participants sont en couple. Il existe aussi d'autres formes de danse où les couples forment un cortège, dansent individuellement, en quadrette ou même à huit. Une suite peut alterner chaînes et cortèges. 
 
  
 vous avez dit danses bretonnes ? 
  
Très diverses dans leurs formes et leurs origines, on en recenserait plus de six cents. La grande majorité des danses, surtout les plus anciennes, sont des danses de groupe, en rond ou en cortège. 
 
Cependant des danses-jeux existent ou ont été importées : galop nantais, cercle circassien, cochinchine etc. 
 
De même, le répertoire adopte régulièrement des danses en couples venues d'ailleurs (scottish, valse irlandaise...) 
 
Autrefois, le travail était l'activité la mieux considérée et le temps libre une denrée rare ; les oisifs étaient mal vus. Seuls les dimanches pouvaient donner lieu à des réjouissances, particulièrement lorsqu'il y avait des pardons qui étaient toujours accompagnés de fêtes profanes. 
 
Aussi les paysans se donnèrent-ils des prétextes pour danser : 
 
          battre sur l'aire à battre 
 
          durcir le sol de terre battue d'une maison neuve 
 
          réparer un sol de terre battue 
 
          les corvées 
 
          les fêtes les soirs de travaux agricoles 
 
          les noces. 
 
Aujourd'hui, excepté dans les cercles celtiques où elles représentent l'activité principale, les danses bretonnes se dansent essentiellement dans les fest-noz, les fest-deiz et dans une moindre mesure dans les mariages. Elles restent une distraction populaire. 
 
 
Publié le 2 Septembre 2013 par Hengoun Senteve